« Monsieur le Président de la République, pour nous, éleveurs, l’heure est au doute. Devons-nous encore nous fier aux conclusions des États-généraux de l’alimentation (EGA) ? Ou devons-nous nous en tenir à la lecture de ces derniers actes politiques, faisant primer “liberté contractuelle”, concurrence déloyale et économie ultra-mondialisée sur les objectifs de “régulation”, de “montée en gamme”, de “relocalisation” que nous partagions ? »
Ces quelques lignes extraites de la lettre ouverte résument, selon la FNB, toute l’ambivalence entre le « discours de Rungis » du 12 octobre 2017 durant lequel le président de la République avait « pris un engagement fort devant les éleveurs français », le projet de loi issu des EGA « qui ne contribue ni à inverser la mécanique de construction des prix alimentaires, ni à renforcer notre capacité à négocier » et les négociations de libre-échange en cours, « destructrice pour notre secteur et dangereuse pour la santé des consommateurs ».