« Les gens se sont parlé, les éleveurs d’ovins à viande et lait ont discuté pour trouver des solutions reproductibles, susceptibles de faire repartir la consommation d’agneau en France, a conclu Michèle Boudouin, présidente de la FNO, en synthèse du congrès. Mais les représentants des différents bassins de production ont aussi passé deux heures à se disputer à cause du loup, lors du huis clos où nous devions aborder la filière et les EGA. En proposant une gestion différenciée des prédations, selon les départements, l’État crée des divisions. La FNO défendra toujours une position nationale et des solutions identiques pour tout le monde. Si les uns ont le droit d’abattre des loups pour protéger leurs troupeaux, les autres doivent aussi pouvoir le faire. »
Tout le monde reconnaît toutefois que la question sera bientôt gérée sur le plan européen, car l’Autriche, l’Allemagne, la Slovénie, la Belgique, l’Italie… rencontrent aussi des problèmes de prédation.
L’agneau à la cantine
Lors du congrès, une table-ronde sur la restauration collective a permis de faire un point sur les attentes des gestionnaires des cantines qui demandent des produits de qualité en grande quantité, livrés régulièrement, mais surtout prêts à l’emploi, piécés et élaborés, comme le haché d’agneau, testé en Alsace.
Ce débouché pourrait être envisagé pour limiter la concurrence, lorsque les 800 000 agneaux lacaunes engraissés de la filière laitière du roquefort arrivent sur le marché. Mais cela implique de disposer d’outils industriels pour préparer la viande.