La dépendance à l’alcool peut toucher tout un chacun. Pour en sortir, des solutions existent, mais il est indispensable de se faire accompagner, de façon à éviter les rechutes et pour des questions médicales.

« Contrairement au sevrage du tabac, il y a des risques pour la santé, comme la crise d’épilepsie, en cas d’arrêt soudain. Il faut être suivi par un médecin, met en garde Melissa Donnard, infirmière au CSAPA (1) de Quimper, dans le Finistère. Le centre accompagne les patients dans leur souhait d’abstinence ou encore de réduction de la consommation. »

Gérer les envies

Afin d’être aidée, la personne alcoolo-dépendante peut se tourner vers son médecin traitant, les antennes de l’Anpaa (2) ou une association. « Les malades nous contactent, ou leurs proches, raconte Alain Hervel, responsable de l’antenne de Loire-Atlantique à l’association Vie libre. Nous les rencontrons et leur conseillons d’aller voir un addictologue. »

Le rendez-vous avec ce praticien est une étape essentielle. Il permet notamment de voir quel mode de sevrage convient le mieux : ambulatoire, hospitalier (environ une semaine), en cure (minimum un mois)… « Il faut du temps, car il faut travailler sur l’environnement et apprendre à gérer les envies d’alcool », souligne Melissa Donnard. Sinon, gare à la rechute au retour à domicile. Des médicaments existent pour aider au sevrage, ainsi que diminuer le désir de boire. « Un verre suffit pour replonger », appuie Alain Hervel, abstinent depuis vingt-quatre ans.

Vie libre propose des suivis individuels et en groupe. En amont, il est possible de faire le point sur sa consommation d’alcool (3). « On ne reconnaît jamais qu’on boit trop », alerte Alain Hervel.

Louise Cottineau

(1) Centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie. (2) Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie, www.anpaa.asso.fr(3) http://www.alcool-info-service.fr