Le réalisateur Scott Hamilton Kennedy s’est attaqué à un projet d’ampleur : montrer les OGM de manière dépassionnée, en interrogeant des sources objectives. Le dessein était louable mais, peu à peu, le documentaire s’en écarte. Jusqu’à cette séquence où Francis, agricultrice en Ouganda, en Afrique de l’Est, pleure de joie devant un bananier résistant à une maladie bactérienne qui décime ses plantations. Cependant, une scientifique est forcée de la décevoir, entraînant de nouvelles larmes de l’agricultrice… Car l’Ouganda, par peur des OGM, interdit cette variété. Et c’est là le véritable argument du film : le génie génétique pourrait sauver, demain, un monde qui meurt de faim. Une démonstration qui, bien que touchante, ne donne aucune preuve scientifique.

Ivan Logvenoff

En salles de cinéma, le 20 février.