Le Royaume-Uni est le premier pays producteur et exportateur de viande ovine de l’Union européenne (UE). La France est son premier client. Le Royaume-Uni est également le premier importateur de viande ovine réfrigérée ou congelée, essentiellement néo-zélandaise. Une vigilance particulière devra donc être observée sur les conditions du retrait du Royaume-Uni vis-à-vis des contingents OMC consentis à ce pays.
Le Royaume-Uni est le troisième producteur de viande bovine, derrière la France et l’Allemagne. Il est importateur net de viande bovine et s’approvisionne principalement en Irlande. La France importe plus de viandes provenant du Royaume-Uni qu’elle n’en exporte vers cette destination mais le déficit de la balance commerciale française vis-à-vis du Royaume-Uni s’est amenuisé.
Le report éventuel des livraisons intra-européennes, jusqu’alors destinées au Royaume-Uni, vers les autres pays de l’UE, constitue une source d’inquiétude pour la filière française.
La moitié des exportations irlandaises de viande bovine
La moitié des exportations bovines irlandaises est livrée au Royaume-Uni. L’île d’émeraude cherche donc à développer des marchés alternatifs à l’exportation, notamment pour s’émanciper du débouché britannique. La filière bovine irlandaise a construit une stratégie à l’horizon de 2025, en se fixant entre autres priorités de créer plus de valeur ajoutée grâce à la recherche et l’innovation (voir l’encadré).
Outre la question des échanges avec le Royaume-Uni, la question du rétablissement d’une frontière physique avec l’Irlande du Nord est très sensible et pourrait raviver les conflits sur l’île.