«Le lait de chèvre peut sembler plus intéressant sur le plan nutritionnel car, souvent, il n’a pas suivi le circuit industriel du lait de vache. La stérilisation de ce dernier lui fait perdre une bonne partie de sa richesse en nutriments. En fait, le lait de chèvre est recommandé aux personnes intolérantes aux protéines contenues dans le lait de vache, les teneurs étant différentes pour ces deux espèces, surtout pour ce est de la caséine », explique Yasin Tinoren, diététicien nutritionniste, qui intervient lors de consultations nutritionnelles dans les pharmacies de Moselle.
Une analyse de sang réalisée en laboratoire permet de détecter ce type d’allergie.
« En revanche, s’il y a intolérance au lactose, consommer du lait de chèvre ne réglera pas le problème, car celui-ci provient d’une absence de lactase, l’enzyme qui dégrade le lait, souligne-t-il. Généralement, tout le monde l’a, enfant, mais nous la perdons avec l’âge. »
Du fromage le matin
Pour les vitamines et les minéraux, notamment le calcium, il n’y a pas de grosse différence entre lait de vache et lait de chèvre. Ce dernier est toutefois riche en vitamines A et D, et son apport en magnésium est intéressant. « Si une personne est intolérante aux protéines du lait de vache, je lui conseille de manger du fromage de chèvre le matin, pour son effet rassasiant, et un yaourt au lait de brebis au goûter, toujours dans le même but, précise Yasin Tinoren. Le repas du soir sera léger si on fait attention à son poids. Après, tout est question de goût, car ces produits ont une saveur plus prononcée. »
D’une façon générale, il faut privilégier les produits bruts – lait, œuf, viande – et les consommer de façon équilibrée. Ce sont les produits manufacturés qui engendrent surpoids, problèmes de diabète, de cholestérol.