Première source d’énergie renouvelable utilisée en France, le bois dégage, lors de sa combustion, des particules fines et des composés toxiques. Une étude de l’Ineris (1) inventorie les facteurs favorisant ces émissions en foyers domestiques. L’institut pointe notamment une humidité du bois supérieure à 25 %. L’essence utilisée joue aussi : les émanations sont plus fortes avec du chêne ou du résineux, qu’avec du charme ou du hêtre. Si l’appareil est vieillissant ou s’il fonctionne à allure réduite, le risque croît également. Il convient d’être vigilant sur ces points, mais la réduction des polluants passe aussi par une meilleure efficacité énergétique des logements, l’optimisation de l’installation et l’entretien et l’utilisation de l’équipement de chauffage. Les appareils affichant les meilleures performances énergétiques et environnementales sont ceux à combustion catalytique (peu utilisés en Europe), ceux à combustion avancée, les poêles de masse et ceux à granulés, et les chaudières domestiques. Reste que les bonnes pratiques d’utilisation demeurent primordiales, notamment l’allumage par le haut (grandes bûches sur la grille du foyer, surmontées de petit bois que l’on allume par le dessus). Cette technique permettrait de réduire jusqu’à 50 % des émissions polluantes sur un cycle complet de combustion.
(1) Institut national de l’environnement industriel et des risques. Résumé téléchargeable sur www.ineris.fr, « Base documentaire », puis document PDF du 24 septembre 2018 : « Enseignement des études à l’émission réalisées par l’Ineris sur la combustion du bois en foyers domestiques ».