Nos jeunes sont des éponges, ils ressentent toutes nos émotions. Essayer d’être calme lors des échanges évitera de « leur transmettre nos peurs », estime Nathalie Virnot, psychologue. Répondre à leurs questions n’est pas tout leur expliquer. Utiliser des mots simples les rassurera. Pour les plus petits, comparer, par exemple, ce virus a une maladie contagieuse qu’ils ont déjà eue, comme la varicelle, peut leur éviter de fantasmer. « Si la situation reste floue pour tout le monde, on peut cependant leur assurer que le confinement aura bien une fin », précise la psychologue. L’école, les activités sportives, les fêtes d’anniversaires reprendront un jour. En attendant, « leur dire que nous nous battons tous ensemble contre la maladie donne un sens à cette période difficile ».
En outre, le jeu permet de s’approprier les gestes de protection. C’est un bon rempart à l’inquiétude. Le petit peut ainsi « se mettre de la peinture sur ses mains, se les laver rapidement et observer les zones encore sales », souligne l’académie de Versailles. Des comptines ludiques existent aussi : « Lave tes mains » ou « Si le loup se lave les mains ».