le concept de la maison passive (1) repose sur l’idée que la chaleur apportée par l’extérieur et celle dégagée à l’intérieur par les habitants suffisent à couvrir les besoins en chauffage. Afin de capter les calories du soleil, l’habitation a une disposition bioclimatique, c’est-à-dire qu’elle est tournée vers le sud et fermée au nord. Sans pont thermique, elle est dotée d’une isolation forte (30 à 40 cm), d’une étanchéité à l’air performante et d’un renouvellement de l’air maîtrisé.
Deux sources de chaleur
Une première source de chaleur provient du rayonnement solaire à travers de larges ouvertures au sud. Grâce au triple vitrage, il se répartit de façon homogène et il n’y a aucune sensation de parois froides. Des stores permettent aux habitants de moduler les rayons, surtout l’été, pour éviter la surchauffe.
La seconde source de chaleur vient de la ventilation mécanique contrôlée (VMC) à double flux. Celle-ci préchauffe l’air extérieur en récupérant les calories générées par l’activité humaine et les appareils électroménagers. Avec cette VMC, dont la consommation électrique est très faible, l’air est renouvelé trois fois par 24 heures, ce qui serait impossible en aérant. La maintenance consiste uniquement à changer ses filtres une fois par an. Un puits canadien ou provençal peut être installé en renfort dans les régions les plus froides ou les plus chaudes. Pendant que ses habitants passent leur journée à l’extérieur, la maison se maintient à une température agréable. Généralement, un poêle à bûches est installé en appoint. S’il faut rappeler aux enfants de fermer la porte derrière eux lorsqu’ils sortent dans le jardin, rien n’interdit d’ouvrir les fenêtres pendant les nuits d’été…
Le surcoût d’une telle maison – de 5 à 25 % – sera compensé par les économies d’énergie, son besoin annuel en chauffage étant inférieur à 15 kWh/m2, c’est-à-dire 90 % de moins que la consommation moyenne.
(1) Détails techniques et chiffres sur le site de l’association La Maison passive, www.lamaisonpassive.fr