« Les tonnages de céréales chargées pour l’export par Sénalia devraient augmenter de plus d’1 Mt en 2021-2022, pour passer la barre des 4 Mt. La récolte 2021 a été relativement abondante, mais les qualités des blés sont très hétérogènes imposant un vaste travail de ségrégation à l’entrée des silos. Grâce à notre grande capacité de stockage, nous avons fait 18 classes de qualité de blé et capté de nouveaux marchés. La Chine resterait le premier acheteur.

Nous avons réalisé l’an dernier et cette année un petit peu d’export vers l’Algérie mais c’est plus compliqué car le pays a changé son cahier des charges et a voulu donner la part belle au blé russe. Il a notamment augmenté le taux de protéines requis à 12 % au lieu de 11,5 %. Mais avec ce qui se passe avec le conflit russo-ukrainien, l’Algérie risque de nouveau d’être obligée de modifier son cahier des charges si elle veut être alimentée par des blés d’autres origines, plus en capacité de répondre à sa demande.

D’ici la fin de la campagne, au 30 juin, je ne suis pas certain que la France arrivera à satisfaire une demande importante vers l’Algérie. Non pas parce qu’on n’a pas la quantité (on a la capacité de charger) mais surtout parce qu’on n’a pas la qualité par rapport à ce nouveau cahier des charges. Si on le faisait, ce ne serait à mon avis que pour des quantités limitées. »