« Le marché mondial du sucre sort de trois exercices avec des bilans déficitaires : c’est ce qui a permis aux prix de remonter assez sensiblement. Ils sont actuellement un peu en deçà des plus hauts observés en novembre 2021, mais restent assez rémunérateurs. On prévoit pour la prochaine campagne un retour à l’équilibre, voire un bilan légèrement excédentaire. Le contexte international est un peu moins favorable qu’il ne l’était l’année dernière, car les fonds financiers reviennent sur des positions plus neutres, estimant que le potentiel de hausse de cette matière première par rapport aux niveaux actuels est limité.
Malgré des rendements corrects sur la dernière campagne, l’Europe devra tout de même avoir recours aux importations. Cela s’ajoute au fait que les stocks européens sont historiquement bas ces derniers mois, favorisant la fermeté des prix européens. Ils devraient se maintenir à des niveaux assez élevés pour la prochaine campagne. Cela s’explique notamment par le fait que l’on risque d’observer une diminution des surfaces françaises de betteraves, que nous estimons être de l’ordre de - 3 %. À l’échelle de l’Union, cette baisse devrait être lissée par des hausses dans d’autres États membres. La demande en bioéthanol est par ailleurs importante, ce qui pourrait aussi contribuer à minorer la production de sucre en France. »