Au carrefour du Poitou, de la Touraine et de l’Anjou, Richelieu est un exemple unique d’urbanisme du XVIIe siècle. La ville, édifiée entre 1631 et 1642 par le cardinal du même nom, en même temps que son prestigieux château tout proche, mais dont il ne reste presque plus rien. Cette « cité idéale » a conservé son architecture originale : un tracé rectangulaire de 620 m par 390 m, bordé de murailles et de douves. Seules trois portes monumentales, toujours visibles, en permettaient l’accès. À l’intérieur, les rues forment un damier. L’axe principal est la Grande Rue. D’une largeur de 12 m, elle comprend vingt-huit hôtels particuliers. Cette avenue débouche sur la place du Marché, avec son église et ses halles, dont la charpente en bois a plus de trois cent cinquante ans. Richelieu avait obtenu du roi Louis XIII l’autorisation d’y organiser quatre foires annuelles et deux marchés hebdomadaires, signe de l’importance de cette bourgade. Depuis plusieurs années, la mairie met en valeur ce patrimoine unique. Installé dans un hôtel particulier, l’Espace Richelieu retrace l’histoire de cet homme et son action en tant que ministre. Une salle est également consacrée aux villes nouvelles, avec des exemples de cités, parfois utopistes, allant de l’Antiquité à nos jours.
Richelieu (Indre-et-Loire) : Ville nouvelle avant l’heure
Au XVIIe siècle, le cardinal de Richelieu créait une cité moderne reflétant son pouvoir.
