« Alors que l’entrée en vigueur de la loi de santé animale approche, nous constatons que beaucoup d’éleveurs ne sont pas au fait des nouvelles exigences concernant la fièvre catarrhale ovine, et de leurs conséquences sur les mouvements intra-européens de ruminants. Or, le temps presse. Dès le 21 avril 2021, l’envoi d’animaux depuis la France continentale devra se faire sous couvert de vaccination contre les sérotypes 4 et 8 au moins 60 jours avant leur départ vers un autre État membre. Pour les broutards, si ces évolutions réglementaires présentent un certain investissement à court terme, elles s’avéreront payantes à l’avenir. En effet, la vaccination de tous les animaux simplifiera les flux à l’export, y compris vers les pays tiers. Aussi, sur les marchés, les lots vaccinés pour l’exportation affichent toujours une cotation supérieure aux lots non-vaccinés.
Du côté des veaux, les délais de vaccination imposés compliquent la donne. Il faut espérer aboutir à un accord avec l’Espagne portant sur la désinsectisation complétée par un test PCR. Mais rien n’est encore gagné. Sans modalité dérogatoire accordée et sans vaccination anticipée, les conséquences sur les flux de petits veaux seraient dramatiques. Les mêmes inquiétudes se posent au sujet des 8 000 à 10 000 vaches en lactation qui transitent chaque année vers le marché espagnol. »