Aux origines de la « Plastics Vallée », surnom de la vallée d’Oyonnax où l’industrie de la plasturgie domine, on trouve… des paysans de la fin du Moyen Âge ! Pour subsister en hiver, ils fabriquaient des peignes démêloirs et à poux, en buis. Faute de bois, ils ont ensuite façonné la corne vers 1820. Cet artisanat élargi aux ornements de coiffure s’est orienté, dès la fin du XIXe siècle, vers les premiers plastiques issus de la chimie, à même d’imiter corne, ivoire, écaille. Les ateliers tournaient, ciselaient, polissaient le celluloïd (cellulose, acide nitrique et camphre) et la galalithe, constituée de caséine de lait formolée. Après la Seconde Guerre, ces polymères « naturels » ont été supplantés par les dérivés du pétrole. Car ils peuvent être injectés, moulés en une foule d’objets, à l’échelle industrielle et en intégrant une notion nouvelle : le design. Le Musée du peigne et de la plasturgie d’Oyonnax retrace ces évolutions au fil de ses collections. Quelques objets (boutons, bijoux, peignes, boîtes) en galalithe retiennent l’attention. La collection de peignes et ornements de coiffure, d’époques et matières diverses, compte de véritables œuvres d’art.
Ouvert du mardi au samedi et le 1er dimanche de chaque mois. Fermé les jours fériés, au mois de janvier et 3 semaines en août. 3,50 € par adulte, gratuit pour les moins de 16 ans. www.oyonnax.fr