E n France ou ailleurs, quand il monte sur scène, Alain Larribet est chez lui, c’est-à-dire dans le Béarn. Devenu musicien professionnel, ce fils d’éleveurs d’Agnos (Pyrénées-Atlantiques) raconte sa première estive dans la vallée d’Aspe. Il emmène les spectateurs aux côtés des bergers, au milieu des montagnes et des bêtes. « Nous montions en famille et fabriquions le fromage. Je raconte quand mon père a vu l’ours pour la première fois, je parle des brebis, de la forêt et de l’ami Jean-Louis qui ne montrait pas ses émotions… »

Son récit pastoral et poétique est entrecoupé de chants en béarnais, d’imitations de cris d’animaux et autres évocations sonores. « Sur le toit de tôle de la cabane, la pluie est venue danser… » Ses gouttes d’eau deviennent une mélodie que l’artiste joue sur des percussions, des flûtes orientales et un harmonium indien rapportés de pays lointains. Le conteur relate aussi la sagesse d’un berger du Burkina Faso qui lui a dit : « Comme l’arbre, l’homme doit s’ancrer dans la terre, et ses racines lui permettront de tenir. » Alexie Valois

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