Installé dans une ancienne usine de séchage de poisson, le musée des Pêcheries se dresse fièrement sur le Grand Quai de Fécamp. Des collections très diverses redonnent vie à ce bâtiment industriel. La visite démarre au belvédère d’où s’offre une vue à 360 ° sur la ville et le port. Trois plans-reliefs racontent l’histoire de cette cité qui fut capitale de ducs de Normandie. Le public descend ensuite d’étage en étage et s’attarde dans tel ou tel espace au gré de ses centres d’intérêt. La séquence consacrée aux terre-neuvas, ces hommes qui du XVI au XX siècle partaient pêcher la morue au large des côtes du Canada, constitue l’un de nos coups de cœur. Peintures, objets, maquettes de bateaux, témoignages sonores, photographies révèlent leur vie rude. Un étage plus bas, ce musée relate le quotidien des familles paysannes du début du XXe siècle à travers du mobilier et des costumes traditionnels. L’univers de l’enfance y est également à l’honneur avec la présentation des travaux du docteur Léon Dufour qui lutta toute sa vie contre la mortalité infantile. Il fonda en 1894 l’œuvre de la Goutte de Lait, une institution qui gagna le monde entier. Les Pêcheries accueillent en outre des expositions temporaires. Jusqu’au 15 novembre, L’Invention d’Étretat s’intéresse à Eugène Le Poittevin et à ses amis. « Alors que le romantisme est à son apogée, ce peintre découvre Étretat en 1831. Progressivement, ce village de pêcheurs isolé devient un lieu où se retrouvent les artistes et se transforme en station balnéaire dans la seconde moitié du XIXe siècle », observe Marie-Hélène Desjardins, conservateur en chef, l’une des commissaires. Le public peut apprécier les talents de dessinateur, paysagiste et coloriste de ce peintre de plein air à travers les œuvres exposées.
Plein tarif : 7 €, tarif réduit : 4 €.