Organisés deux à trois semaines avant Noël, les concours de boucherie sont l’occasion pour les éleveurs passionnés de mettre en avant leurs meilleurs animaux, après plusieurs mois de préparation. Compte tenu des restrictions sanitaires en vigueur, l’année 2020 a un goût particulier pour les organisateurs et les exploitants, qui ont dû adapter leurs manifestations, d’ordinaire très festives (lire l’encadré).
Sur les différentes représentations, les volumes offerts sont en repli et se concentrent sur le haut de gamme. Le recul de l’offre, en adéquation avec la demande, permet une animation commerciale très convenable. Les tarifs pratiqués rejoignent sensiblement le même niveau que ces dernières années, avec un point d’équilibre trouvé grâce à la valorisation dans les boucheries. Pour les animaux non primés, la moyenne de prix s’établit entre 4,50 et 5 €/kg de carcasse (kgc). Pour les sujets primés, la fourchette s’étend de 5,50 à 7,50 €/kgc. Les championnes se vendent entre 7,50 et 8,50 €/kgc, alors que les « Grands Prix » atteignent de 10 à 12 €/kgc. Les têtes d’affiche telles que Charolles, Arras, Cholet ou Évron profitent d’une très grande notoriété pour attirer les acheteurs venus des grandes villes, mais les achats à l’échelon local constituent aussi un mouvement qui prend de l’ampleur.
Clientèle fidélisée malgré la crise
À cause de la Covid-19, quelques concours ont tout de même été annulés. En compensation, les éleveurs ont reçu des plaques certifiant leur participation à la manifestation, sans classement. Cela leur a permis de contacter leurs acheteurs habituels pour vendre leurs bêtes. Les nombreux artisans bouchers et enseignes de la distribution qui perpétuent la culture de la « bonne viande » pourront ainsi servir des produits de grande qualité derrière leurs étals, complétés d’une belle mise en avant des plaques de concours. Dans ce contexte de crise sanitaire, les acheteurs ont réussi à fidéliser leur clientèle avec un approvisionnement souvent local ou régional.