Accorder les essences forestières pour fabriquer un instrument à cordes d’une qualité sonore et esthétique irréprochable, c’est tout un art ! Au jardin botanique de Nancy, l’exposition « Des arbres à la musique » dévoile tout le savoir-faire des luthiers et archetiers, depuis le choix du bois jusqu’à sa mise en œuvre. Rigoureusement sélectionné, celui-ci sèche au moins cinq ans avant de devenir guitare, violoncelle ou violon. L’artisan utilise trois essences. L’épicéa européen, bois de résonance, forme la table d’harmonie. L’érable sycomore, au fil ondulé, magnifie le fond du violon. Et le précieux ébène constitue les accessoires.
L’exotisme est omniprésent : le thuya américain assure la résonance des guitares folk, l’indispensable baguette de l’archet est en pernambouc du Brésil, un arbre protégé car menacé, et le palissandre de Rio (interdit de commerce depuis 1992) forme des fonds de guitares. La raréfaction de ces espèces lointaines entraîne un regain d’intérêt des facteurs d’instruments pour certaines essences locales.
Jusqu’au 29 avril, jardin botanique Jean-Marie Pelt, à Villers-lès-Nancy, en Meurthe-et-Moselle. www.jardinbotaniquedenancy.eu