« Contrairement au printemps dernier, les annonces liées au deuxième confinement n’ont pas vraiment eu d’impact sur les cours de l’urée, produit directeur pour les autres engrais azotés. Lors de la première vague de Covid-19, ils avaient fortement baissé, face aux craintes sur la logistique, à la forte baisse des matières premières énergétiques et à une demande mondiale en berne sur le deuxième trimestre. Après une reprise des achats entre juin et août, le marché est de nouveau relativement calme.

Les prix de l’urée sont dans un mouvement légèrement baissier, initié depuis le mois de septembre. Cela s’explique surtout par une demande peu dynamique. Le niveau élevé de la parité euro-dollar a également tendance à réduire le prix des produits importés en Europe. Le marché de l’urée dépend surtout des achats de l’Inde, dont les annonces d’appels d’offres peuvent apporter de la fermeté dans les cours par à-coups. C’est ce qui a pu être observé à la fin du mois d’octobre, sans toutefois que les prix ne retrouvent leurs niveaux du mois d’août. Le pays pourrait d’ailleurs revenir aux achats dans les prochains jours.

Ce que l’on regarde également, ce sont les cours du gaz, qui ont bien remonté depuis le mois de mai. Même s’ils ont un peu baissé dernièrement, ils ont retrouvé leurs niveaux de novembre 2019, et cette hausse a tendance à limiter la baisse de l’urée. »