L’observatoire mis en place en 2015, à la demande d’Interbev, par l’Anses, l’Agence nationale du médicament vétérinaire et l’Institut de l’élevage vient de rendre public ses premiers résultats : l’indicateur d’exposition des veaux aux antibiotiques ou Alea (1) est passé de 5,74 en 2013 à 3,41 en 2016, soit une baisse de 40 %.
Les données sont collectées dans 40 élevages représentant 15 000 places de veaux « élevés dans des systèmes de production représentatifs des pratiques d’alimentation et de logement observées au niveau national », détaille Interbev dans un communiqué du 13 mars 2018. Elles proviennent des carnets sanitaires des élevages ainsi que des ordonnances récupérées auprès des vétérinaires. Pour l’année 2013, l’Alea a été estimée à partir des ordonnances vétérinaires uniquement.
Les veaux de boucherie restent très exposés
Chaque année, l’Anses publie un rapport sur le suivi des ventes de médicaments vétérinaires contenant des antibiotiques en France. La méthode de calcul des Alea diffère de celle adoptée pour les veaux de boucherie car elle s’appuie sur les volumes de médicaments achetés dans l’année.
En 2016, les lapins arrivaient en tête de classement avec un Alea de 1,980, suivis par les porcs (0,645), les volailles (0,574), les ovins et caprins (0,385). Les bovins, toutes catégories confondues, affichaient un Alea de 0,248.
(1) « L’indicateur d’exposition des animaux aux antibiotiques ou Alea (Animal Level of Exposure to Antimicrobials en anglais) est calculé en divisant le poids vif traité par la biomasse de la population animale potentiellement utilisatrice d’antibiotiques », définit l’Anses.