« La situation […] est dramatique. Le groupe est à vendre et, si aucune solution n’est trouvée d’ici au 31 mars 2018, ce sera la liquidation judiciaire ! ». C’est ce qu’écrit le syndicat FO dans un communiqué, affirmant craindre un « nouveau naufrage social » dans le secteur avicole.

« Il est temps que les pouvoirs publics réagissent, explique Nadine Hourmant, déléguée syndicale centrale FO, deuxième syndicat de Doux. Ça fait des mois qu’on tire la sonnette d’alarme. »

Un leader ukrainien force de proposition

À la CFDT, premier syndicat chez Doux, « on est inquiet mais on ne veut pas être alarmiste », précise Patricia Le Bars, déléguée syndicale centrale. « On sait que des discussions sont en cours avec un partenaire. »

Ce partenaire, ce serait le groupe ukrainien MHP, qui assure lundi 12 mars être effectivement en cours de négociation pour la reprise du volailler, avec une restructuration contestée : la suppression de 550 des 1 200 postes de l’industriel breton, selon le journal Challenges.

Des chiffres que MHP nie. « Il n’y a pas d’offre ferme sur la totalité du groupe Doux, indique une porte-parole du groupe, le 12 mars. L’idée est de porter un projet industriel robuste et pérenne. Cela passera par une restructuration, mais pas de l’ordre de ce qui est paru dans la presse. »

Patrick Moigne, délégué syndical central CGT au CCE de Doux, « c’est sûr qu’il y aura de la casse mais on ne nous a pas dit le nombre, ni rien du tout. »

Dans un communiqué publié le 12 mars, la FGA-CFDT souhaite que les Ukrainiens s’engagent rapidement, « car le groupe Terrena a récemment rappelé que la fin de son engagement est fixée au 31 mars 2018 ».

Hélène Chaligne, avec l’AFP