Avec 7,21 millions de tonnes (Mt), soit 116 milliards d’œufs, la production européenne s’est accrue de 2,2 % sur un an en 2018. « Une évolution proche du taux de croissance annuel de 2 % depuis 2013 », précise l’Institut technique de l’aviculture (Itavi).
Parmi les principaux pays producteurs, l’Espagne occupe la première place avec 0,955 Mt en 2018, soit un bond de 8,1 % par rapport à 2017. Le trio de tête est complété par la France (0,889 Mt, - 0,4 % par rapport à 2017) et l’Allemagne (0,842 Mt, + 1,7 % comparé à 2017).
Sixième producteur européen, les Pays-Bas n’en demeurent pas moins le premier exportateur mondial d’œufs coquille en valeur avec 490 millions d’euros (M€), loin devant la Turquie (296 M€), la Pologne (215 M€) et la Chine (142 M€). « Environ 63 % des exportations mondiales sont réalisées sous forme d’œufs en coquille, et le reste sous forme d’ovoproduits », précise l’Itavi.
Sur le marché intra-européen, les échanges d’œufs et d’ovoproduits sont « extrêmement dynamiques », avec des volumes « dix à quinze fois supérieurs aux échanges avec les pays tiers ». Selon l’institut technique, les exportations des Pays-Bas vers l’Allemagne représentaient près du quart du commerce intracommunautaire en 2018.
Moins d’élevages en cage
S’agissant des modes de production, le « hors-cage » gagne du terrain. « En 1996, les systèmes alternatifs représentaient 8 % des effectifs de pondeuses de l’Union européenne, 30 % en 2009 et 46 % en 2017 », note l’Itavi. En 2017, l’Autriche comptait 98 % de ses pondeuses élevées hors cage, elles étaient 90 % en Allemagne, 85 % en Suède et 82 % aux Pays-Bas. À l’inverse, les cages aménagées continuent de prédominer en Espagne (93 % des pondeuses), au Portugal (92 %) et en Pologne (88 %). D’après le Comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO), plus de 42 % des poules pondeuses françaises étaient élevées hors cage en 2018.