« Le commerce de bovins vifs reste très concentré sur les pays tiers méditerranéens. Ces flux font fonctionner leurs filières d’engraissement et d’abattage, et alimentent principalement leur marché haut de gamme. La logistique est lourde pour les exportateurs puisqu’au-delà des animaux, il est également nécessaire de transporter des fourrages et de l’eau, gérer les effluents, et assumer les animaux malades ainsi que les pertes. En revanche, la chaîne du froid est moins cruciale, le mode d’abattage maîtrisé et la valorisation du cinquième quartier garantie. Le Moyen-Orient est un marché en expansion de plus en plus disputé. En 2018, 2,3 millions de bovins y ont été exportés, soit une progression de 38 % par rapport à 2017. La Turquie a notamment atteint un nouveau record d’importations, avec plus de 1,2 million de têtes. Les bovins sud-américains sont revenus en force sur le pourtour méditerranéen grâce à des disponibilités en progression. Depuis 2014, l’évolution des parités monétaires est également défavorable à l’Euro, ce qui efface en partie l’avantage logistique de l’Union européenne (UE à 28). L’an passé, l’UE n’a fourni que 32 % des importations des pays tiers méditerranéens, contre 43 % en 2017. En 2018, le prix départ d’un broutard brésilien était inférieur à 1,50 € du kilo vif. »