« Les prix du blé dur sont restés sous pression tout au long de la campagne 2018-2019. Deux éléments se sont en effet conjugués : la plus faible demande des pays du Maghreb et la diminution de la concurrence canadienne à l’exportation. Les stocks de clôture étaient par ailleurs particulièrement importants en Amérique du Nord.
Pour 2019-2020, la production mondiale est attendue en recul, à 36,7 Mt à l’échelle mondiale, contre près de 38 Mt en 2018-2019. Cette baisse concerne aussi bien l’Union européenne que l’Amérique du Nord et les pays importateurs d’Afrique du Nord. Les surfaces semées aux États-Unis sont par exemple projetées en baisse de 30 %, celles aux Canada en baisse de 20 %. Au Maghreb, les achats progresseraient de 30 %. Tous ces éléments contribueraient à relancer les échanges commerciaux et à raffermir les prix européens.
Concernant la production française, les surfaces sont en baisse de 11 % en 2019-2020, à 316 000 ha. Tous les bassins de production sont touchés par cette diminution. Pour la campagne de commercialisation 2018-2019, l’export vers l’Union européenne et vers les pays tiers, respectivement estimés à 980 000 t et 200 000 t, sont en baisse vis-à-vis des ventes de 2017-2018. Les utilisations sur le marché français sont attendues à 0,7 Mt, dont près de 0,5 Mt à destination de la semoulerie française.