L’épisode neigeux, il y a dix jours, sur la région de Montpellier, a « fait écrouler des serres et des tunnels, ce qui fait craindre un impact sur la prochaine production de melon notamment », note Frédéric Riche, vice-président de Légumes de France.

En région parisienne, l’interdiction de circuler pendant deux jours, suite aux chutes de neige début février, a aussi eu un impact sur l’écoulement d’endives. « Lorsque toute cette marchandise bloquée dans les camions est arrivée sur les étals, les prix ont chuté, explique Frédéric Riche. Trois semaines après, il existe encore des séquelles. » Le poireau, qui subit des cours très bas depuis le début de la campagne à cause d’une moindre demande et d’une concurrence européenne féroce, a connu une hausse en vue du froid. « Pour anticiper les problèmes d’arrachage à cause du gel, les producteurs ont fait des stocks pour alimenter régulièrement le marché, et ont donc été peu impactés. »

Reprise de couleurs

En fruits, l’impact du gel de ces dernières semaines sur abricot, pêche et cerise notamment, sera à surveiller fin avril (lire page 19). Sur les fruits de saison, « la situation est correcte tant au niveau du prix que de l’écoulement de la production, estime Luc Barbier, président de la FNPF. On craignait une montée des prix en pommes, suite au gel du printemps 2017 et à la baisse de 25 % des volumes européens, mais les prix ont repris des couleurs sans hausse exceptionnelle. » En kiwi aussi le marché est dynamique, avec des cours supérieurs à la dernière campagne et à la moyenne des cinq dernières années.

Par ailleurs, FranceAgriMer ouvre l’appel à projet relatif à la rénovation des vergers à partir du 1er avril 2018. Le but : développer et/ou renouveler certaines espèces ou variétés.

Florence Mélix