« Les stocks de luzerne ont été mis à contribution pour stabiliser le marché, compte tenu de la sécheresse qui a sévi en 2018. Et la situation devrait rester tendue jusqu’à la prochaine campagne. La production 2019 pourrait même être impactée par ces mauvaises conditions météo, avec des semis de premières années qui n’ont pas toujours permis un développement optimal. Mais un rattrapage potentiel est encore possible. Nous espérons une remontée du taux de protéines au-dessus de 18 % pour revenir en phase avec les dernières campagnes. Si la sécheresse a stimulé l’appétit des acheteurs de façon exacerbée, on s’attend à revenir sur une campagne plus normale en 2019, hors événements climatiques exceptionnels. Mais ayant surconsommé en 2018, il va falloir être capable de reconstituer les stocks et d’accompagner nos clients. Or, la ressource sera plus basse et il faudra garder des courants d’affaires à l’export pour soigner nos partenariats. En effet, des marchés "consommateurs de fourrages" s’ouvrent à l’export, comme au Moyen-Orient, où la gestion de l’eau est critique. Mais les fondamentaux restent porteurs parce que la demande carnée et celle en protéines végétales sont orientées à la hausse. La conjoncture laitière présente aussi des prix stables et plutôt fermes. Attention toutefois aux matières premières plus chères, et charge à nous de sortir des produits pas trop onéreux. »

(1) Entreprise leader sur le marché des déshydratés destinésà l’alimentation animale.