« Sur notre marché, les acheteurs - principalement des intégrateurs de veaux de boucherie - restent prudents à l’achat. Ils ne veulent pas s’aventurer à mettre des veaux nourrissons en place pour lesquels les débouchés ne sont pas assurés. Ils se calquent au plus près sur les besoins des abattoirs. Les acheteurs se projettent déjà pour les sorties des vacances de février. Certains contingentent même auprès de leurs apporteurs réguliers, confrontés à faire des choix en campagne au détriment des petits gabarits. Les disponibilités sont pourtant en baisse sur le foirail. Depuis la mi-mai 2021, on constate une réduction d’activité de l’ordre de 7 à 8 % par rapport à 2020, pourtant marquée par la crise de la Covid-19. À la vente, si les cours dans la bonne marchandise sont reconduits sans difficulté, les croisés ordinaires qualifiés « de mauvais croisement » ou « à faible potentiel génétique » pâtissent du désintérêt des acheteurs. À l’export, la demande du marché espagnol pour les laitiers bien conformés se tient. Dans les semaines à venir, nos principaux acheteurs n’annoncent pas de retards dans les sorties de veaux de boucherie, ce qui est déjà bon signe. Ceci devrait permettre de conserver des échanges fluides. Le tri restera cependant sévère parmi les veaux croisés de moyenne conformation. »