Les sénateurs, députés et eurodéputés français veulent faire bloc pour peser face à leurs homologues européens. Pour défendre la Pac, ils ont décidé de se « rassembler au-delà des clivages partisans », au nom de « l’intérêt public ».

Le 30 octobre, les commissions des affaires européennes des deux chambres et la délégation française au Parlement européen ont adopté un document de consensus sur la réforme de la Pac. Ils réclament, en premier lieu, le maintien de son budget en euros constants. La négociation sera difficile alors que même l’Allemagne, pourtant troisième bénéficiaire, ne classe plus l’agriculture parmi ses priorités budgétaires, assument les parlementaires. Ils veulent aussi éviter toute « renationalisation rampante » de la Pac et craignent une « simplification en trompe-l’œil ». Adapter le droit de la concurrence aux spécificités agricoles et « renforcer effectivement la part de valeur ajoutée revenant aux producteurs » sera un autre de leurs combats. B. L.