« Le marché mondial, qui représente 4 % de nos exports, est un facteur important du prix communautaire. Or, pour la campagne 2020-2021, on s’orienterait sur un déficit de 4,3 Mt, qui alimente la progression du cours du sucre roux actuellement au-dessus de 17 cents/livre.

Par ailleurs, du fait de la sécheresse au Brésil, la production 2021-2022 pourrait être bien inférieure aux prévisions. Avec la reprise des cours du pétrole, les Brésiliens produiraient plus d’éthanol que prévu. Les spéculateurs anticipent et accompagnent cette hausse en étant acheteurs nets de 9,5 Mt de sucre. Sur des échéances de marché à terme plus lointain, les opérateurs prévoient une poursuite de la hausse.

Sur le marché européen, la dernière valeur communiquée par la Commission est de 380 €/t sortie usine en France, pour un sucre livré en février 2021. Or, la filière européenne est à l’équilibre à 404 €/t, seuil de référence du règlement OCM. Certes, le prix était de 358 €/t il y a un an, mais ces + 6 % ne représentent rien comparés à la perte de 30 % de notre production (jaunisse). S’il y a eu une répercussion sur les prix du spot, autour de 450 €/t, c’est le sucre d’importation qui bénéficie de la remontée des cours avec 408 €/t en février dernier. La chute de la production française n’a donc pas permis la hausse des cours car les livraisons de sucre se font à des prix fixes, négociés un an avant. »