En charge du dossier depuis mars 2019, le Conseil national de l’alimentation (CNA) dévoile ses premières recommandations pour la mise en place d’une expérimentation d’un étiquetage du mode d’élevage. Deux scénarios sont présentés dans l’avis déposé le 8 juillet dernier : un premier limité aux segments de qualité (SIQO), et un autre élargi à tous les modes d’élevage.

Pour le premier scénario, « la filière bovine se porte volontaire pour une expérimentation de l’étiquetage du mode d’élevage sur la production Label Rouge et bio de viande bovine », rapporte le CNA. Concernant le second scénario, l’idée est de conduire une expérimentation, en conditions réelles d’achat, sur tous les modes d’élevage.

Des positions
assez tranchées

Pour ce faire, deux options sont envisagées : la construction d’un référentiel basé sur différents critères (hébergement, alimentation des animaux, bien-être animal, impacts environnementaux, répartition de la valeur) ou l’élaboration d’une grille de lecture des référentiels déjà existants – des labels au conventionnel , à l’instar de l’Étiquette Bien-être animal (AEBEA) lancée en 2018.

« Si le premier scénario a le mérite de satisfaire la majorité des professionnels de l’élevage (FNSEA, Coopération agricole, Ania, Inaporc, Anvol, Cniel, CNPO), il ne répond pas aux attentes des associations de consommateurs, vétérinaires et ONG qui trouvent le périmètre d’expérimentation trop restreint, explique Jean-Luc Angot, vice-président du groupe de concertation. D’où notre choix d’en proposer un second étendu à tous les modes d’élevage. La balle est à présent dans le camp des ministères, à l’initiative de la saisine du CNA. »

Lucie Pouchard