Les premiers arbitrages du ministre Julien Denormandie pour la future Pac, dévoilés le 21 mai dernier et actant une stabilité dans la répartition des aides, sont diversement accueillis par les sections spécialisées de la FNSEA. Les céréaliers (AGPB) saluent la fin d’une « spirale à la baisse des aides » et les producteurs d’oléoprotéagineux (Fop) se réjouissent du budget supplémentaire aux protéines. Mais les acteurs des filières animales s’inquiètent. Les éleveurs laitiers de la FNPL dénoncent le flou sur la future aide à l’UGB, pourtant sensée leur être favorable, et réclament « une enveloppe bovine répartie uniformément ». Le secteur bovin viande s’estime, quant à lui, le « grand perdant » de ces arbitrages, avec « une diminution de 15 % du revenu des éleveurs », alerte la FNB, à cause des prélèvements en faveur des protéines végétales. Amers, les éleveurs des massifs montagneux se sentent « l’un des principaux financeurs du développement d’autres secteurs » et rejoignent la « colère » des éleveurs du berceau des races à viandes du Grand Massif central.