Si l’objectif des pouvoirs publics était de rééquilibrer un peu les revenus entre filières, quels leviers faudrait-il actionner ? Des chercheurs de l’Inrae ont creusé la question (1).
La convergence totale, avec un DPB (droit à paiement de base) de 114 €/ha, serait défavorable aux céréaliers (- 1 600 € par exploitation en moyenne), mais favorable aux éleveurs de bovins à viande (+ 2 600 €) et d’ovins- caprins.
Si le paiement redistributif passait de 50 à 100 € sur les 52 premiers hectares, toutes les exploitations de plus de 200 ha seraient perdantes (- 2 300 € en élevage et jusqu’à - 4 000 € en céréales). Mais toutes les structures de moins de 100 ha seraient bénéficiaires (+ 1 000 € en moyenne).
Enfin, si on prélevait 8 % sur le premier pilier, soit 521 M€, cela financerait une aide forfaitaire de 4 300 € à 120 000 très petites fermes.
Pour avoir un impact redistributif significatif, ces mesures devraient être combinées, conclut l’étude. Dans ce cas, les structures de plus de 200 ha seraient les plus pénalisées, avec des pertes de 12 000 € d’aides pour les céréaliers et de 6 000 à 9 000 € pour les éleveurs de ruminants.
(1) Retrouvez l’étude complète sur www.lafranceagricole.fr