Le 13 juin dernier, l’Inra présentait les résultats de son étude évaluant la capacité des sols français à stocker du carbone pour tenter d’atteindre l’objectif « 4 pour 1 000 » (N.D.L.R. : de croissance annuelle). L’agriculture et la forêt joueraient un rôle stratégique dans l’objectif de la neutralité carbone en permettant sa séquestration à long terme.

Sylvain Pellerin, pilote scientifique de l’étude (Inra), et ses collaborateurs ont démontré que « le potentiel de stockage additionnel de carbone dans les sols agricoles et forestiers français est de + 5,78 Mt par an dans l’horizon 0 à 30 cm », soit une hausse de 8,43 Mt par an si on considère toute la profondeur du sol. Ce stockage additionnel permettrait de compenser 6,8 % des émissions de gaz à effet de serre globales et 41 % des émissions agricoles. Parmi les différentes pratiques agricoles concernées, le système de grandes cultures se présente comme un acteur clé des objectifs fixés puisqu’il représente, à lui seul, 86 % du stockage additionnel possible dans les secteurs de l’agriculture et de la forêt. M.B.