«Face à tant d’adversité, le foie gras reste une valeur sûre », constatait Michel Fruchet, président du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog), le 5 mars.
En 2020, les ventes de foie gras pour la consommation à domicile ont connu une croissance « inespérée », de 1,8 % en volume et de 1,4 % en valeur. « Nous avons gagné 1,2 million de consommateurs sur un an, pour atteindre un niveau record de 42,7 % de ménages acheteurs, contre 38,4 % en 2019 », souligne Marie-Pierre Pé, directrice du Cifog.
Le nombre moyen d’achats dans l’année est toutefois passé de 1,6 en 2019 à 1,5 en 2020, et les quantités achetées de 510 g à 470 g. « Le budget par acte d’achat connaît également un léger repli, passant de 17,70 à 17 euros », complète le Cifog. L’interprofession estime que ces tendances résultent des mesures de lutte contre la Covid-19, « qui ont, notamment, limité le nombre de convives et d’occasions de se retrouver ».
S’agissant des canaux de distribution, les hyper et supermarchés restent majoritaires, avec plus de 80 % des volumes écoulés. De son côté, le circuit court a « profité de l’effet Covid. Les ventes à la ferme ont enregistré des records en 2020, en bondissant de 58,7 % par rapport à 2019 », précise Marie-Pierre Pé. En revanche, le débouché de la restauration dévisse en raison de la crise sanitaire. L’an passé, les ventes de foie gras cru et transformé se sont repliées de 36 %.
Balance commerciale positive
Le commerce extérieur a également souffert de la pandémie. En volume, les exportations de foie gras cru ont reculé de 24 % sur un an, et celles de foie gras préparé de 15 %. En valeur, le repli total est de 19 %. « Il s’agit essentiellement de clients restaurateurs en Belgique et en Espagne, qui ont eux aussi été contraints de fermer leurs établissements. »
En parallèle, les importations françaises ont diminué de 36 % en valeur. Par conséquent, la balance commerciale reste positive, à 40,3 millions d’euros, soit plus d’un million d’euros supplémentaire par rapport à 2019.