« Le prix de l’urée chute depuis un mois sur le marché mondial, en raison de l’offre abondante, notamment en provenance d’Afrique du Nord (Algérie, Égypte). Ainsi, les cours sont descendus à seulement 250 dollars/t Fob Égypte. Nous n’avons pas observé d’achats de couverture pour le printemps, comme c’est le cas habituellement à cette période, de la part de l’Inde en particulier, premier importateur mondial d’urée. En France et en Europe, la baisse du prix de cet engrais est moindre car bloquée par la chute de la parité euro/dollar. L’urée est ainsi à 270 €/t FCA atlantique (1), soit un niveau supérieur à la moyenne sur cinq ans.
De son côté, la solution azotée est plus chère cette année, à 170 €/t, contre 140-150 €/t habituellement à cette époque. Cet écart est imputable en partie à la baisse de la parité euro/dollar (pour 10 €/t), mais aussi à la taxe antidumping sur les importations en provenance de Russie, Trinité-et-Tobago et des États-Unis, entrée en vigueur le 9 octobre dernier (lire page 20).
Concernant l’ammonitrate, il est déjà très cher quand on le compare avec les autres engrais en unités d’azote. Va-t-il baisser ? Il est trop tôt pour le dire. Pour les engrais de fond, le DAP (diaminophosphate) a perdu 40 €/t en quatre mois (323 €/t FCA atlantique contre 362 €/t en juin). On retrouve les niveaux de 2013-2016 et 2017, on est rarement allé plus bas. Sont en cause une surproduction et une moindre demande sur le marché français du fait de la réduction de l’utilisation des engrais de fond. »
(1) Au départ des usines sur la façade atlantique.