Le salon de l’Agriculture approche à grands pas (lire également notre article en page 26) et comptera parmi ses visiteurs les candidats à l’élection présidentielle. L’occasion pour Interbev de faire valoir ses propositions. « Les 500 000 professionnels de la filière de l’élevage et de la viande attendent du président de la République une cohérence des politiques publiques qui impactent leur secteur », soutient Jean-François Guihard, président de l’interprofession, le 17 février à Paris. Garantir cette cohérence, c’est protéger et valoriser les systèmes agricoles français considérés parmi les plus vertueux. »
Défendre les viandes françaises
L’interprofession avance dix propositions pour le prochain locataire de l’Élysée. Parmi elles, l’application des clauses miroirs dans la politique commerciale européenne. Interbev défend un affichage environnemental « juste et cohérent », prenant en compte les « externalités positives de l’élevage herbager français », et entend protéger les dénominations des viandes face aux alternatives végétales. Dans les cantines scolaires, l’interprofession souhaite maintenir une fréquence minimale de quatre repas sur vingt de viande non hachée de bœuf, veau ou agneau. Elle demande en parallèle « la concrétisation, à court terme, des objectifs d’approvisionnement en viandes durables fixés par la loi climat ».
S’agissant de la restauration commerciale, Interbev propose la création d’un label visant à signaler les établissements qui s’approvisionnent à 100 % en viandes françaises. « L’État doit aussi s’assurer que la réglementation en vigueur imposant l’affichage de l’origine nationale des viandes dans les restaurants est correctement appliquée », souligne l’interprofession.