Apiculteurs et agriculteurs doivent collaborer !
Les abeilles subissent depuis des années des conditions défavorables à leur développement : prédateurs, parasites, interactions nocives avec les produits phytosanitaires, réduction de la biodiversité.
85 % des cultures nécessitent une pollinisation par des insectes. La qualité de germination des semences et les paramètres de qualité des fruits (tailles, taux de sucre…) augmentent si la densité de pollinisateur est suffisante. L’équation est donc simple : moins de pollinisateurs égale moins de rendement des récoltes.
Des responsabilités réciproques
L’opposition entre agriculteurs et apiculteurs n’a donc pas lieu d’être et une collaboration entre eux s’avère bénéfique. Les apiculteurs proposent déjà aux agriculteurs des contrats de mise à disposition de ruches à proximité des cultures, pour optimiser la pollinisation.
La responsabilité de chacun dans ce travail d’équipe est nécessaire. Les agriculteurs ne peuvent pas pulvériser un insecticide et espérer un bon travail des abeilles. Et les apiculteurs doivent préparer leurs ruches et disposer d’une population suffisante de butineuses pour le moment crucial de la floraison.
Cascade d’avantages
La mise en œuvre de bonnes pratiques en faveur des abeilles est avantageuse pour l’agriculteur. Tout d’abord, cela permet d’augmenter son rendement, et la qualité de ses produits, en favorisant la pollinisation par les abeilles, mais également par les pollinisateurs sauvages qui en profitent aussi. Ensuite, il envoie un message plébiscité par les consommateurs : une production aux pratiques respectueuses de l’environnement, c’est de la nourriture saine et responsable
Des ruchers connectés pour mesurer leur activité
Les vignerons de Buzet ont obtenu le label Bee Friendly en développant des actions concrètes en faveur des abeilles : replanter des haies pour favoriser la biodiversité, maintenir l’enherbement, utiliser de couverts végétaux mellifères, traiter la nuit… Et ils ont choisi d’installer un rucher à la limite de la vigne. C’est là que la technologie est essentielle : équipées de nos capteurs, les ruches deviennent connectées. Ainsi, nous pouvons effectuer des mesures sur l’activité des abeilles, enregistrer les paramètres de la météo locale et transmettre ces données. Partagées par les apiculteurs et les vignerons, ces mesures sont utilisées à des fins complémentaires : les apiculteurs pour conduire efficacement le rucher, et les vignerons pour surveiller si l’exploitation de la vigne affecte l’activité des abeilles, et pour évaluer et guider leurs actions en faveur de la biodiversité.
Les abeilles font donc bien plus que produire du miel : elles sont le maillon nécessaire à la chaîne de notre productivité agricole et les témoins de l’état de la biodiversité que nous cherchons à rééquilibrer. En mesurant et analysant ces informations, nous pourrons comprendre et améliorer nos modes de vie.