«Il fait combien, votre champ ? Un petit hectare. Euh. Un petit terrain de foot, si vous préférez ! »

Le foot est devenu la référence du moment. Nombre de pays impliqués dans la phase finale vivent à l’heure du ballon rond.

Plus de 40 milliards de téléspectateurs étaient attendus pendant la Coupe. Si les Bleus allaient en finale, l’écran de pub serait facturé 280 000 euros les trente secondes. Soit exactement le montant de la prime accordée à chacun des joueurs. Car les joueurs ne sont pas payés en plus pour jouer en Russie (ils gardent le salaire de club, qui dépasse souvent les 10 millions d’euros par an) mais encaissent une prime.

Ainsi, la France vit foot, compte foot. Toutes les chaînes de télé nous en abreuvent. Les séances à l’Assemblée nationale s’arrêtent les jours de match. Les gamins des écoles connaissent les noms de tous les joueurs. Fini les exercices avec les trains qui se croisent, place au foot. Un joueur tire un penalty à 11 m, sachant que le ballon est tiré à une moyenne de 120 km/h, combien de temps a le gardien pour réagir ? (0,3 seconde). Vous allez voir, dans quelque temps, on va se remettre à compter en pieds !

Exit la crise du lait. Fini les négociations avec le Mercosur. Sur la chaîne de télévision BFM, on a même vu un éleveur de Normandie qui expliquait décaler les heures de traite pour suivre les matchs ! Sans compter ceux qui ont la télévision dans leur tracteur. Entre voir ou conduire, il faut choisir. Un but ça va, trois buts, bonjour les dégâts !

Heureusement qu’il n’y a pas beaucoup de semis en juillet, sinon les champs auraient pris une drôle d’allure… Mais il y a quand même les moissons à assurer ! Pour info, un terrain de foot de match international mesure 105 m de long sur 68 m de large, soit 7 140 m2 ou 23 839 pieds.

par Nicolas-Jean Bréhon