, les prix agricoles sont portés par les cours des grandes cultures et des légumes, tandis que ceux des vins et des productions animales se replient.
Les prix progressent également par rapport au mois de novembre, poursuivant la hausse entamée en avril 2018. Dans un contexte de contraction des récoltes mondiales de céréales (blé, orge), les prix demeurent fermes en décembre 2018, malgré un certain effritement depuis septembre en raison du poids de l’offre russe en blé tendre et des révisions à la baisse des achats chinois d’orge. Avec le ralentissement en décembre des exportations russes, les prix des céréales se raffermissent légèrement par rapport au mois précédent.
Les oléagineux restent stables
Sur fond de contraction des productions d’oléagineux en France et dans l’UE d’une part, mais aussi de pression mondiale à la baisse exercée par le soja et l’huile de palme d’autre part, les cours français des oléagineux sont relativement stables depuis août et proches de ceux de 2017. Les prix des pommes de terre restent sensiblement au-dessus de ceux de 2017 en raison des mauvaises récoltes.
Le vin et les fruits en baisse
Avec des récoltes en nette reprise, les prix des vins fléchissent par rapport à ceux de décembre 2017. Les cours demeurent toutefois supérieurs à la moyenne des cinq dernières années. En décembre 2018, les prix des fruits dépassent globalement les cours moyens de 2013 à 2017, mais se replient par rapport à 2017, bridés par la baisse des cours des noix et des kiwis. En revanche, les cours de l’ensemble des légumes demeurent dynamiques par rapport à ceux de décembre 2017 et aux prix moyens de 2013 à 2017, grâce notamment à la bonne tenue des prix des endives, des carottes, des poireaux et des salades dans un contexte de diminution des productions.
Les cours de la viande reculent ou stagnent sur un an
En décembre 2018, les cours des porcins augmentent très modérément, poursuivant la timide amélioration observée ces derniers mois. Sur un an, ils repassent même légèrement au-dessus de ceux de 2017, après avoir été en recul pendant plus d’un an. Toutefois, avec une offre européenne abondante qui fait pression sur les prix, les cours restent bas, inférieurs aux niveaux moyens de 2013 à 2017.
En reprise, comparés au mois précédent, les cours des gros bovins se rapprochent de 2017 et des cours moyens. En baisse saisonnière, les abattages de vaches restent inférieurs à ceux de décembre 2017. Les cours des ovins sont au-dessous de ceux de décembre 2017 et des cours moyens de 2013 à 2017, la hausse des abattages et le poids des importations de viande continuant de peser sur les cours de l’agneau. Seuls les cours des volailles et des lapins augmentent sur un an par rapport au niveau bas en décembre 2017 et se hissent au niveau des prix moyens de 2013 à 2017 après plusieurs mois en berne. Les prix des œufs sont nettement inférieurs aux niveaux particulièrement élevés de décembre 2017. Ils dépassent toutefois les prix moyens sous l’effet d’une offre limitée.