Le volet agricole et agroalimentaire du projet de loi de finances pour 2022, présenté le 22 septembre, est doté d’un budget de 5,07 milliards d’euros en autorisation d’engagements (AE). Il est en légère hausse, de 70 millions d’euros (M€), par rapport à 2021. De quoi conforter les priorités de l’année, s’est félicité le ministère de l’Agriculture. Pour la modernisation et l’innovation, d’abord, via le fonds Casdar, dévolu au développement agricole et rural, maintenu à 126 M€ et qui échappe aux coupes annoncées l’an dernier. Il devrait même bénéficier d’un abondement de crédits dormants, en loi rectificative en fin d’année. Les moyens consacrés à l’enseignement et la recherche, hors dépenses de personnel, sont confortés à 675 M€ en AE (+ 5 %).

Soutien à la transition

Pour accompagner la transition agroécologique, en cofinancement de la Pac en 2022, les mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC) et la conversion au bio disposeront de 145 M€ (en AE), soit une « augmentation substantielle » de 17 %, précise le ministère. Les crédits nationaux à l’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN) sont inchangés (277 M€). Le dispositif d’exonération de charges patronales pour l’emploi de saisonniers (TO-DE) est maintenu (130 M€). Le financement des chambres d’agriculture est préservé à hauteur de 292 M€, avec la stabilisation de la taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties. Enfin, 614 M€ (en AE) seront affectés à la prévention des risques sanitaires et aux contrôles (+ 2,6 %). Une dotation de 190 M€ reste provisionnée afin de faire face aux aléas de l’année à venir. S. Bergot