Pour faciliter le suivi de ses interventions effectuées dans ses parcelles, Cédric Minet, agriculteur et éleveur se sert du logiciel Scopix. Avec son associé Denis Van Landeghen, ils exploitent 335 hectares à Bassevelle en Seine-et-Marne (77) en conversion vers le bio depuis 2019. "En plus des cultures, nous avons trois poulaillers que nous sommes en train de convertir pour accueillir 7250 poulettes" poursuit l'éleveur. Avec toutes ces activités, Cédric a dû regrouper et optimiser le suivi de tous ses travaux au champ. "Après avoir essayé différentes solutions, je me suis tourné vers le système Scopix en 2019. J’ai investi dans cet équipement avec mon voisin Camille Van Landeghen, installé en conventionnel."
Un logiciel complet
La solution Scopix est composée d'un logiciel, de boîtiers tracker, placés en cabine, et de balises fixées sur les outils. Ces dernières vont être reconnues automatiquement par le boiter, qui identifie ainsi l'outil attelé. Ce boîtier tracker prend la forme d'un petit smartphone. Une fois arrivé dans la parcelle, il va interroger le chauffeur sur les paramètres de l'intervention qu'il va réaliser. Les balises servent également à connaître les machines en détail, avec nom et caractéristiques (largeur de travail, nombre de rangs, etc.).

Cédric en a installé une sur chaque outil. Sur l'ordinateur, le logiciel Scopix contient une multitude d'informations, comme des fiches parcellaires avec tout l'historique en vue satellitaire. "Lorsque je suis sur mon PC, je peux récupérer les informations souhaitées, sous la forme de tableaux. Je vois aussi l'emplacement des différentes variétés, même quand celles-ci sont implantées dans une même parcelle." Sur la page dédiée au matériel, un onglet est prévu afin d'y noter les entretiens effectués, en fonction des heures de fonctionnement relevées par le boîtier tracker."
Pour son exploitation, Cédric relève surtout les dates et la consommation de GNR (1) de ses passages de désherbage mécanique dans chaque parcelle. Ces données lui servent à déterminer précisément ses coûts de production et à avoir un historique. Ce dernier l'aide pour créer son plan de fumure et réaliser son assolement.
Si une intervention n'a pas été rentrée dans le logiciel, celle-ci peut être intégrée plus tard manuellement. "Ainsi, je suis aussi les travaux que fait mon associé, car même s'il n'utilise pas Scopix, à partir du moment où le tracker fonctionne, il enregistre les informations. Je dois cependant rentrer les paramètres de l'outil et valider l'intervention lorsque je reprends le tracker."
De multiples utilisations
Les premiers trackers reçus sur les deux exploitations ont été répartis dans plusieurs machines. Un est installé sur l’automoteur de pulvérisation de Camille et deux autres ont été mis dans des tracteurs. Sur ces derniers, le logiciel est utilisé pour suivre tous les travaux effectués avec un outil arrière. "En plus de mes outils, j'ai également équipé ma cuve à GNR d'une balise pour avoir un suivi précis de ma consommation de carburant", expose Cédric.

À chaque fois que le tracteur s'approche plus de 30 secondes de la cuve pour faire le plein, la balise envoie un signal au tracker pour lui demander si le plein est fait et combien de litres ont été mis. Camille, de son côté, a installé le tracker dans son pulvérisateur pour consigner directement ce qu’il fait avec. Lors d'interventions avec l'automoteur de pulvérisation, le tracker lui indique les mélanges possibles, les produits qu'il peut incorporer ou encore les dates limites d'intervention.
"Si je rentre un mauvais produit, ou si je me trompe de date, un message m'alerte. De plus, si mes stocks de produits phytosanitaires sont entrés dans le logiciel, il m'affiche mes produits en stock. Si je valide mon intervention, il déduira la quantité utilisée" déclare Camille.
(1) Gazole non routier.