Le 11 juin, à Mouchy-le-Chatel, dans l’Oise, 675 collégiens et leurs enseignants ont parcouru les allées d’une plate-forme d’essais agricoles et écouté avec beaucoup d’attention les commentaires des techniciens. « Cette rencontre sur une journée clôture l’Agora des collèges, un projet pédagogique d’envergure démarré au début de l’année scolaire entre la coopérative et 27 classes essentiellement de quatrième, explique Thierry Dupont, président de la coopérative céréalière de l’Oise Agora. Notre souhait était d’aider nos agriculteurs adhérents à communiquer auprès du grand public, et à combattre l’agri-bashing dont ils sont victimes. En ouvrant le dialogue avec des jeunes, notre objectif était de briser quelques idées reçues, et d’apporter une vision juste et sincère du monde agricole. A cet âge, les enfants sont curieux de tout et très ouverts. »
Forte du succès d’une première édition conduite en 2018 près de son siège, autour de Compiègne, la coopérative de l’Oise et du Val d’Oise a mené cette année l’opération avec huit collèges répartis sur l’ensemble de sa zone de collecte.
Un tandem agriculteur et salarié de la coop
Vingt-sept tandems constitués d’un agriculteur et d’un salarié de la coopérative ont parrainé chacun une classe, qu’ils ont rencontrée au cours de quatre temps forts. Deux d’entre eux se sont déroulés autour de thèmes comme les enjeux de l’agriculture dans la région, les débouchés des produits agricoles ou encore l’agriculture et l’environnement. Les élèves ont ensuite été reçus sur l’exploitation de l’agriculteur lors d’une journée découverte, puis dans un silo de la coopérative, avant la rencontre finale du 11 juin.
« Nous ne savions pas du tout qu’avec du blé, on pouvait faire autre chose que du pain, comme du dentifrice par exemple », reconnaît Eva, qui a été surprise de voir qu’une ferme de grandes cultures pouvait aussi élever des chevaux et des poules. « J’ai été impressionné de monter dans un tracteur et surtout, de grimper en haut d’un silo », souligne Romain. De son côté, Yohann a retenu que « le GPS des agriculteurs était plus précis que ceux des voitures et permettait de ne pas déposer deux fois du produit au même endroit ».
Certains enseignants ont profité de ce parcours pédagogique original pour travailler avec leurs élèves sur un thème lié à l’agriculture, sous forme de présentation, de rapport ou de quizz.
Blandine Cailliez