Le 5 septembre à Adainville (Yvelines), une réunion de médiation a été organisée à l’initiative du maire Jean-Marc Raimondo. Au menu, un litige qui oppose Fabien Le Coidic, éleveur certifié bio et attributaire de 43 hectares par la Safer, et des riverains, dont l’éditrice Odile Jacob, propriétaire d’une maison attenante aux terres agricoles et représentée par la célèbre avocate Corinne Lepage. « Il y a eu un permis de construire déposé et signé par la mairie, donc parfaitement légal », explique Thomas Robin, vice-président pour les Yvelines de la chambre d’agriculture d’Île-de-France, qui « ne comprend pas ce litige ». Une incompréhension partagée par le maire, qui a « fait le nécessaire pour éloigner les premières habitations à 500 mètres du terrain » prévu pour les bâtiments d’élevage. Jean-Marc Raimondo regrette que les opposants n’aient pas compris « le bien-fondé de cette installation bio ». Deux recours gracieux ont donc été formés contre ce projet de développer un élevage de vaches bretonnes pie noir et de construire un haras.
Selon Fabien Le Coidic, « les riverains ne veulent aucune construction ». Ils auraient fait « courir des rumeurs fausses sur le projet », ajoute le maire, qui déplore que la médiation n’ait « servi à rien ».
Quiétude du lieu
De son côté, Corinne Lepage défend sa cliente : « Elle veut protéger le village et les lieux. S’il s’agissait uniquement d’un élevage bio de vaches, il n’y aurait eu aucun problème. » En cause, donc, le projet de haras et « les allées et venues qui changeront la quiétude du lieu ». L’ancienne ministre de l’Environnement assure que « ce n’est pas une opposition de l’urbain à l’agriculteur, ni que madame Jacob ne veuille pas d’agriculture. C’est une opposition à la construction d’un haras. » Prochaine étape, le tribunal administratif.
Oriane Dieulot