Nicolas Glévard cultive 100 ha en grandes cultures sur la ferme de ses parents à Miradoux. Même si, plus jeune, il a été maçon, son rêve était d’être paysan. À l’époque de son père, l’exploitation faisait vivre une famille. Aujourd’hui, elle lui permet de toucher le Smic. C’est pourquoi il s’est diversifié, a retapé un gîte et repris une brasserie avec deux amis. Des activités qui lui prennent la moitié de son temps. « Lorsque Michel Bourrousse, agriculteur à Saint-Puy (Gers), et Edgar Chaput, un ancien de Google, m’ont proposé de tester l’application Perfarmer qu’ils avaient créée, j’ai tout de suite accepté, raconte-t-il. Elle me fait gagner un temps fou et je vends mes céréales au prix que je me suis fixé. »

« Je vends plus sereinement »

Perfarmer est une application pour smartphone qui permet à l’agriculteur de fixer le seuil minimum auquel il veut vendre une culture et d’être averti quand celui-ci est atteint. Il peut consulter les cours sur les cinq dernières années, enregistrer son assolement, ses perspectives de rendement, ses stocks, ses objectifs de vente et il dispose de toutes les mises à jour des offres de son organisme stockeur (OS).

« Dès que mon seuil est atteint ou dépassé, je reçois un SMS du négociant @xion, à Condom (Gers), avec lequel je travaille, détaille le céréalier. Parfois, je suis en train d’embouteiller de la bière et je n’ai pas le temps de m’arrêter. Je consulte vite le message, je décide si je vends et quelle quantité, je valide et, en trois minutes, c’est réglé. Impossible de rater le prix. » L’OS envoie ensuite une confirmation de la transaction. L’échange précise aussi si la céréale est déjà récoltée, stockée­ ou pas encore semée. « Je vends plus sereinement et davantage en petits lots, ajoute Nicolas. Je ne pourrais plus me passer de ce service. »

Florence Jacquemoud