Le comité interdépartemental de suivi du vautour fauve du massif pyrénéen (Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne et Aude) achève son recensement. Les données provisoires font état d’au moins 1 080 couples reproducteurs en 2019, dont 911 dans les Pyrénées-Atlantiques (contre 832 en 2012, date du dernier recensement). Après avoir été au bord de l’extinction dans les années 1970, le rapace est devenu omniprésent dans le massif et son piémont. Cette abondance favorise sans doute leur repérage d’animaux morts, agonisant ou en difficulté, et leur intervention très rapide. De 2007 à 2009, les services de l’État ont enregistré 347 plaintes d’éleveurs. Sur les 83 expertises vétérinaires réalisées, 39 ont été classées « interventions ante-mortem », c’est-à-dire survenues avant la mort de l’animal. Depuis, le nombre de plaintes diminue, mais cela ne reflète pas nécessairement une baisse du nombre d’interventions du vautour fauve. En effet, en raison de l’absence d’indemnisation, des éleveurs renoncent à les signaler. En 2018, il y a eu 41 plaintes et 7 cas d’interventions ante-mortem avérées sur 25 constats.