Entre octobre et novembre, Jean-Marc Poigt recrute une quarantaine de saisonniers sur une dizaine de jours pour la récolte des kiwis. Comme beaucoup de collègues, cet agriculteur d’Hastingues emploie beaucoup d’itinérants.

Sur son secteur, ils arrivent toujours plus nombreux et vivent dans des conditions de plus en plus précaires. Ils viennent d’Espagne, du Portugal, d’Italie et des pays de l’Est. Leur accueil pose un problème de salubrité, mais également de cohabitation avec certains locaux.

Sur le millier de saisonniers embauchés chaque année, ils seraient environ 150, selon la MSA, à stationner ou camper à proximité des lieux de récolte. « Les héberger sur l’exploitation suppose de respecter le code du travail. Ce serait un investissement trop lourd pour un kiwiculteur, surtout pour une utilisation de quelques jours par an », souligne Jean-Marc Poigt.

Accès libre et gratuit

Pour répondre à ces nouveaux besoins, la communauté de communes du Pays d’Orthe et Arrigans, l’association des producteurs du label Kiwi de l’Adour et la Mutualité sociale agricole (MSA) ont installé, pour la deuxième année, des aires d’accueil éphémères. Du 15 octobre au 20 novembre, des bungalows-sanitaires (douche, toilettes et point d’eau) sont installés sur deux terrains communaux. L’accès est libre et gratuit. Leur fréquentation reste difficile à estimer. Beaucoup y passent prendre une douche puis vont s’installer ailleurs.

L’opération coûte environ 35 000 €, dont 12 000 € de location des bungalows. La MSA verse une subvention de 10 000 €. Le reste est partagé à part égale entre l’intercommunalité et l’association des producteurs.

Ces aires améliorent les conditions de vie des saisonniers itinérants. Mais elles ne résolvent pas le problème de ceux qui vivent sous des tentes, ou dans des camions à peine aménagés.