À peine la saison d’étalonnage (15 mars-15 juillet) bouclée, Jean-Philippe Bart a enchaîné avec les préparatifs du concours national du trait comtois. Il se déroulera à Maîche, les 8 et 9 septembre. Ce producteur de lait pour l’AOP comté s’est installé en même temps que son frère Pierre-Yves, en 2014, à la suite de leurs parents.

Il fait partie de la « petite dizaine d’étalonniers qui se déplacent en clientèle dans le Doubs ». Passionné par cette race, le jeune agriculteur est aussi vice-président de l’Association nationale du cheval de trait comtois (ANCTC), qui mène une nécessaire promotion de cet équidé (1). « Nous sommes la troisième génération à élever des comtois sur la ferme », explique Jean-Philippe.

180 € par saillie

Située à Fertans, l’exploitation herbagère compte une quinzaine de mâles de un à quatre ans, issus de l’achat annuel de six poulains. « Nous les élevons pour qu’ils expriment leur potentiel à deux ans et demi. » L’approbation par le stud-book, au concours national de Maîche, leur permet ensuite de devenir reproducteurs. « Nous utilisons quatre étalons pour la monte et vendons les autres. »

Les étalons du Gaec Bart saillissent une cinquantaine de juments par an. Un tiers des saillies se font en liberté, quand l’étalon demeure trois semaines avec les juments. La majorité ont lieu en camion, lors de tournées, quatre fois par semaine, chez des clients à 40 km aux alentours. « Je pars après la traite du matin et je reviens à la ferme en début d’après-midi. C’est exigeant mais c’est une entrée de trésorerie appréciable de 180 € HT par saillie. Avec les ventes de jeunes reproducteurs, les comtois représentent 5 à 10 % de notre EBE. Cet atelier pourra être un atout à l’avenir, même si nos 430 000 litres de lait restent la priorité. Et il me permet de rencontrer beaucoup de monde hors de l’exploitation. »

Ce sera particulièrement le cas à Maîche. « Les collègues du Cantal arrivent la veille. Je les aide à présenter leurs juments et eux m’aident pour mes étalons, se réjouit l’éleveur. Tous nos mâles de plus de deux ans et demi sont présentés à Maîche. J’y joue mon année en tant qu’étalonnier ! »

(1) En 2016, en trait comtois, 5 677 juments ont été saillies (7 675 en 2012) et 743 étalons étaient en activité (942 en 2012). En 2015, 3 395 naissances ont été enregistrées, contre 4 018 en 2012. Source : Institut français du cheval et de l’équitation.