Avec ses 120 mètres de long et 25 mètres de large, le bâtiment d’Isabelle et Thomas Couëpel, producteurs de volailles à Andel, dans les Côtes-d’Armor, ne passe pas inaperçu. Une surface de 3 000 m² qui en fait le poulailler le plus grand de France. Depuis le mois de mai, ils y élèvent des poulets sexés. L’élevage compte déjà deux poulaillers, de 1 200 m² chacun.

Ambiance

« Avec un édifice d’une telle surface, nous n’avons pas le droit à l’erreur en matière de ventilation », souligne Thomas. C’est pourquoi, le couple est allé visiter au Danemark des élevages qui ont l’expérience de telles largeurs.

Les éleveurs ont opté pour un système de ventilation par extraction haute et turbines en pignon, du fabricant Skov. Les seize cheminées sont disposées en deux blocs de huit et équipées de ventilateurs économes. La ventilation est progressive. Lorsqu’au faîtage, elle ne suffit plus, les neuf turbines en pignon (42 000 m3/h) viennent en complément. Une sonde CO2 permet de piloter la ventilation, notamment au démarrage des volailles pour assurer le confort des animaux.

Une attention particulière a été portée à l’isolation avec des panneaux sandwich de 60 cm d’épaisseur, à la lumière avec des fenêtres et un éclairage LED et à la brumisation.

De tels aménagements ont un coût. L’investissement (bâtiment, abords, hangar de stockage) représente 900 000 euros, soit 300 €/m3. Les producteurs ont bénéficié d’un prêt à taux zéro de leur coopérative Le Gouessant de 120 000 € et devraient obtenir 30 000 € d’aides du conseil régional, dans le cadre du plan de modernisation (PCAEA).

« Au départ, notre projet était de construire deux poulaillers de 1500 m². En partant sur un seul, nous avons réalisé 10 % d’économies, qui nous ont servi à financer un hangar de stockage pour la litière et le bitume pour les abords », indique Thomas. « Nous optimisons notre temps de travail : relevage des chaînes, vide sanitaire… Nous passons moins de temps que dans les deux petits réunis », assure Isabelle. C’est un bâtiment adapté pour le confort des animaux, mais aussi pour celui de l’éleveur.