C’est l’un des quatre élèves qui suit, depuis janvier, la toute récente formation « produire et vendre en circuits courts » de la MFR-CFA de Chauvigny, dans la Vienne. Jules Barrot, âgé de 28 ans, ingénieur en propulsion aéronautique civile jusqu’en 2020 et non issu du milieu agricole, a commencé à la suivre en janvier 2022. Souhaitant se reconvertir dans le maraîchage en agriculture biologique et sans bagage technique, il a commencé par planter ses légumes au sein de l’espace test du lycée agricole de Thuré, dans la Vienne. Il les vendait essentiellement sur les marchés de plein vent. Une année compliquée.

« Avec un petit budget, j’ai pu m’essayer à cette activité. J’étais assez déçu car je n’ai fait que 4 000 € de résultat net annuel », raconte Jules. Confronté à la réalité du métier, il décide de se former et d’obtenir la capacité agricole l’autorisant à s’installer avec les aides. Une installation qu’il envisage dans les années à venir sous une forme collective. « Le but cette année, c’est d’apprendre et de conforter un projet d’exploitation », confesse-t-il.

Vingt semaines de stage

La formation de technicien agricole de la MFR de Chauvigny permet de valider cette capacité agricole. Ce titre professionnel en est à sa deuxième promotion. « Elle est née d’un diagnostic de territoire en 2017 qui avait conclu à un besoin prégnant en circuits courts », justifie Nelly Garda-Flip, directrice de la MFR. Elle comprend 20 semaines de formation et 20 semaines de stage. Jules réalise le sien au Gaec Les Jardins de la Cousinière, une exploitation maraîchère à Châtellerault, d’où il est natif. Les étudiants sont évalués à l’écrit et une épreuve orale est notée par des professionnels. « L’objectif est de former de futurs exploitants et des animateurs des territoires », explique Christian Collon, responsable de la formation.