Comment trouver un repreneur ?
Faites-vous connaître tôt
Renseignez-vous au Point accueil installation-transmission de la chambre d’agriculture. Inscrivez l’exploitation au Répertoire départ installation (RDI) (www.repertoireinstallation.com) pour être visible. Parlez-en autour de vous : à la Safer, à un groupe régional Inpact (Initiatives pour une agriculture citoyenne et territoriale). Vous pouvez aussi mandater une agence spécialisée dans la vente d’exploitations pour trouver un acquéreur.
Intégrez le repreneur
Le candidat, comme vous-même, devez être sûr avant de vous engager. Pensez aux stages de parrainage subventionnés et au contrat de génération. Il existe aussi le Pidil (Programme pour l’installation et le développement des initiatives locales) avec des aides pour les agriculteurs cédants et les propriétaires bailleurs.
À quel prix vendre ?
Calculez la valeur de l’exploitation
Il existe trois méthodes d’évaluation donnant des valeurs très différentes. Il s’agit de la valeur patrimoniale (les biens sont estimés individuellement à la valeur de marché), de la valeur économique (la capacité de remboursement possible par l’EBE restant après les autres engagements financiers) et la valeur de rentabilité (le capital qui peut être rémunéré par le résultat à un rendement voulu, par exemple 5 %).
Elles seront souvent « panachées » en fonction des priorités du vendeur et de l’acquéreur.
Confortez le foncier
L’accès au foncier et la poursuite des baux donne de la valeur à l’exploitation. Or, hors bail cessible, vous ne pouvez pas céder vos baux à un tiers (dérogation uniquement au profit du conjoint ou des descendants). Ainsi, si vous louez des terres, le repreneur devra obtenir l’autorisation d’exploiter et le bail auprès des propriétaires. Faites les présentations ! Au pire, il reste le recours au tribunal paritaire des baux ruraux. Associer le repreneur dans la société avant la cession totale sécurise l’accès au foncier et la continuité des baux faits à la société.
Videz votre compte courant d’associé
Comme tout associé, vous êtes détenteur d’une partie du capital sous forme de parts sociales et d’un compte courant d’associé (CCA). S’il est fortement créditeur, c’est que la société vous doit beaucoup d’argent… Il est conseillé de le « vider », si la trésorerie le permet ou si la société peut emprunter pour le rembourser. Surtout dans les sociétés en famille, un gros CCA des parents est une « bombe à retardement » pour l’enfant.